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CPU : l’impressionnante montée en puissance du premier fondeur chinois

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SMIC, le premier fabricant de puces informatiques en Chine, a longtemps été moqué dans l’industrie pour son incapacité à rivaliser avec les géants du secteur. Mais rira bien qui rira le dernier ; des analystes canadiens de la firme TechInsight ont confirmé que le fondeur avait discrètement passé un cap technologique extrêmement important qui le propulse vers les hauteurs de cette industrie.

D’après les spécialistes qui ont eu accès à des puces extraites de machines de minage de cryptomonnaies, le pays de Xi Jinping serait désormais en mesure de produire ses propres chips gravées en 7 nm.

Des progrès aussi discrets que rapides

Sur une puce informatique, ce chiffre exprimé en nanomètres (milliardièmes de mètre) représente l’espace qui sépare les transistors, ces minuscules sous-unités logiques qui sont à la base du fonctionnement de ces engins. Plus ce chiffre est petit, plus les transistors sont proches l’un de l’autre, et plus il est possible d’en installer sur une même puce, et donc d’en augmenter la puissance de calcul.

C’est loin d’être le seul élément qui détermine les capacités d’un CPU, mais cela reste une caractéristique très importante ; tous les fondeurs se livrent une course effrénée sur ce terrain. TSMC, la toute-puissante firme taïwanaise qui fait la pluie et le beau temps sur ce secteur, va par exemple lancer la production de masse de sa toute nouvelle série de puces en 3 nm.

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© Jeremy Bezanger – Unsplash

Dans l’absolu, SMIC est donc encore loin de rivaliser avec les leaders mondiaux. Mais la portée de ce passage au 7 nm ne doit pas être sous-estimée ; rappelons que ce chiffre ne fait pas tout, mais à titre de comparaison, la 12e génération de CPUs Intel est basée sur un processus de fabrication en 10 nm. Les Ryzen 5000 d’AMD, eux, sont produits par TSMC sur la base d’un processus en 7 nm.

Sur ce paramètre en particulier, SMIC talonne donc TMSC, Intel, Samsung et consorts. Cela montre que le fondeur chinois est arrivé à un niveau de maturité technologique qui lui permet de produire des puces relativement proches des standards actuels, ce qui semblait encore assez fantaisiste il y a quelques années à peine.

Les chercheurs canadiens expliquent notamment que SMIC n’a eu besoin que de deux ans pour passer du 14 nm au 7 nm, ce qui représente un progrès fulgurant. Pour le remettre en perspective, rappelons que TSMC et Samsung ont respectivement eu besoin de trois et cinq ans pour sauter le pas, alors qu’il s’agit de leaders mondiaux dans ce domaine.

La Chine avance malgré les sanctions

Et surtout, la firme a réussi à le faire « sans accès aux technologies et aux équipements occidentaux les plus avancés ». D’après le South China Morning Post, ces progrès, SMIC les devrait en grande partie au co-PDG Liang Mong Song, une pointure de l’industrie des semiconducteurs qui a fait ses armes chez… TSMC avant de rallier l’Empire du Milieu. Et d’après les analystes canadiens, il se trouve qu’il existe justement « de nombreuses similarités entre les technologies, les designs et les innovations des processus 7 nm de TSMC et de SMIC ».

Coïncidence ? Probablement pas. En tout cas, cela explique en partie comment SMIC a progressé aussi rapidement, et en dépit des coups de boutoir de l’administration américaine. Rappelons que l’Oncle Sam voit d’un très mauvais œil cette montée en puissance technologique, car il s’agit d’un secteur éminemment stratégique ; aujourd’hui, disposer de fondeurs de premier plan, c’est la garantie d’avoir une influence et une autonomie considérable sur la scène internationale.

Ce rapport de force a motivé les États-Unis à placer la Chine sur une liste noire qui lui interdit l’accès à la plupart des équipements nécessaires à la fabrication des puces modernes. C’est aussi en grande partie pour cette raison que le gouvernement américain a lancé son fameux CHIPS and Science Act, un gigantesque programme à 280 milliards qui vise à contrer l’influence technologique et scientifique grandissante de son meilleur ennemi (voir notre article). Il sera donc très intéressant de voir si les efforts des Américains auront les effets escomptés, et quel impact cette montée en puissance progressive aura sur cette industrie à l’échelle globale.

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