Les amateurs d’écrans larges et ultra-larges ont difficilement pu passer à côté de la gamme Odyssey de Samsung au moment de choisir leur modèle. Cette série a bien évolué depuis les premiers modèles perclus de défauts (backlight bleeding, pixels morts, problèmes de HDR…), et certains de ces appareils font incontestablement partie des moniteurs les plus impressionnants du marché. Mais ce n’était pas encore assez pour la marque coréenne, qui va faire passer son Odyssey G8 sous pavillon OLED.
La fiche technique a été dévoilée à l’IFA qui se tient en ce moment à Berlin, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est impressionnante. Jugez plutôt : il s’agit d’une large dalle OLED de 34 pouces au format 21:9 (3440 x 1440) capable d’atteindre une fréquence de rafraîchissement de 175 Hz avec un taux de réponse de 0,1 ms ! On sait qu’il prendra aussi en charge la plateforme AMD FreeSYnc Premium. Autant dire que tous les joueurs y trouveront leur compte, à l’exception peut-être des joueurs de FPS compétitifs les plus exigeants.
Une combinaison qui serait déjà bluffante en soi, mais Samsung ne s’est pas arrêté là ; cet écran ultra-premium devrait aussi délivrer des performances colorimétriques de premier plan avec 99,3 % de couverture du gamut DCI-P3. Il sera aussi certifié DisplayHDR 400 True Black.
Pour ce qui est de l’aspect fonctionnel, il sera aussi doté d’une connectique fournie, avec des ports Micro-HDMI 2.1, Mini-DisplayPort, et USB-C. Une approche pour le moins étonnante ; pourquoi diable le fabricant a-t-il privé cet écran résolument premium des options standard, à commencer par l’incontournable DisplayPort pleine taille ? L’idée de devoir passer par un vulgaire adaptateur ou par un câble maigrichon pour faire fonctionner un appareil dont le prix dépassera allègrement les 1000 € semble décidément bien saugrenue.
Un poste de commande ultra-connecté
Malgré cette incongruité, ce moniteur a le mérite de proposer un catalogue de fonctionnalités annexes assez fourni. On peut citer la compatibilité native avec SmartThings, la plateforme IoT de Samsung. Cet Odyssey G8 OLED pourra donc servir de plaque tournante pour piloter tous ses équipements domotiques connectés directement à partir de votre bureau.
Il ne faudra cependant pas confondre SmartThings avec le Samsung Smart Hub. Ce dernier n’a rien à voir avec l’IoT ; c’est simplement une plateforme qui permet d’accéder aux services de streaming vidéo (Netflix, Amazon Prime, YouTube…) les plus populaires à partir d’un même point d’entrée.
On retrouve aussi le Samsung Gaming Hub, une plateforme qui permet de profiter de certains services de cloud gaming, comme GeForce Now, directement sur l’écran, même s’il n’est pas relié au moindre PC.
Reste la question qui fâche, à savoir celle du prix. Vous l’aurez compris rien qu’en lisant la fiche technique : nous avons affaire à du matériel très, très haut de gamme. Sachant que l’ensemble des moniteurs de la gamme Odyssey sont extrêmement chers, et la majorité de ces modèles ultralarges dépasse allègrement les 1000 €. Selon toute vraisemblance, cela sera aussi le cas pour ce modèle.
Sur le marché actuel, le produit le plus proche semble être l’Alienware 34 QD-OLED, proposé à 1300 €. On peut donc s’attendre à ce que le tarif de cet Odyssey soit au moins aussi élevé lorsqu’il sortira cet hiver.
